QU'EST-CE QUE LA  DANSE ORIENTALE ?  par  Suzanne de SOYE


Le terme de danse orientale semble bien vague en effet. Traduction littérale de l’arabe raqs al-sharqui, il désigne cependant quelque chose de bien précis : la danse répandue dans l’est du Bassin Méditerranéen qui se caractérise par la rotation et les mouvements onduleux du bassin et des hanches, du buste et des bras, et par de vigoureux hanchements.

Parler, en dehors des milieux ou elle est pratiquée, de danse orientale, de "danse du ventre", amène souvent un silence choqué de l’interlocuteur – à moins que quelque plaisanterie gauloise ne jaillisse – l’une et l’autre attitude étant bien significatives de la tournure d’esprit de la plupart des gens et de leur ignorance. Il faut dire à leur décharge que les spectacles offerts aux touristes amateurs d’exotisme dans certains restaurants, cabarets et night-clubs aussi bien d’Europe que du Proche-Orient, sont encore trop souvent provocants et vulgaires, sans réelle valeur artistique. Sensuelle mais non érotique, la danse orientale peut être pudique, élégante, racée, voire même prendre des aspe
cts hiératiques et nobles.
La danse orientale n’a pas de date de naissance
précise, comme en a, par exemple, la danse classique française. Est-elle née chez les Phéniciens ? (la Phénicie occupait l’emplacement approximatif du Liban actuel). Les Tsiganes l’ont-ils apportée du nord de l’Inde ? A-t-elle été introduite en Égypte par les Turcs ? Thèse la plus communément admise, l’Égypte, conquise en 1415 par les Turcs, ayant fait partie de l’empire ottoman pendant plus de 400 ans ; ou bien les Turcs l’ont-ils au contraire apprise des Égyptiens ? Les opinions s’opposent, toutes étayées.
Il semble que ce style de danse soit la survivance d’une forme de danse liée aux rites de fertilité, au culte de la Déesse Mère des sociétés matriarcales. Ils reproduisaient symboliquement les mouvements de la conception et de l’enfantement et glorifiaient la maternité en représentant la conception mystérieuse de la vie, la souffrance et la joie avec lesquelles une nouvelle âme est mise au monde et célébrait le renouveau de la nature au printemps. On a retrouvé des traces de cette forme de danse dans le monde entier :
Si donc cette forme de danse était jadis répandue dans le monde entier, pourquoi la qualifier d’orientale ? Parce que c’est dans les pays acquis à l’Islam, à l’est du Bassin Méditerranéen, qu’elle s’est le mieux conservée et qu’elle a atteint le plus gra
nd raffinement. Elle y est restée vivante. Les femmes dansent entre elles sans avoir jamais pris de leçons. On danse à toutes les occasions, à toute les fêtes : aux mariages, bien sur, lors des naissances, pour aider le travail de la mère par le rythme que la danse donne à la respiration et aux battements du cœur ; ou tout simplement pour le plaisir, pour passer le temps. Dans les régions où les mariages sont encore arrangés par les familles, il peut arriver que des jeunes filles dansent pour se faire remarquer d’éventuelles belles-mères. Les jeunes gens dansent aussi, non seulement dans leurs vêtements d’hommes, mais aussi habillés en femmes, en se rembourrant les hanches pour parodier les danses féminines. En Occident, quelques garçons prennent des cours, sans pour autant être efféminés ; plusieurs sont même devenus danseurs professionnels et professeurs.


Wikipédia:

La danse orientale, qui comprend de nombreuses danses folkloriques fort différentes est plus souvent connue par le style très savant et noble dit sharqi et d'un autre plu
s populaire appelé baladi ou encore le saïdi, danse guerrière masculine à l'origine et reprise par les femmes, se caractérisant par l'usage de cannes et de nombreux sauts de jambes ! Mais ces styles sont loin de représenter comme on le croit souvent toute la danse dite orientale et qui englobe de nombreuses danses plus ou moins locales comme les danses berbères du Maroc ou encore les fabuleuses danses tsiganes des Balkans etc.. Bref cette danse ancestrale semble être commune à quelques différences près à tous les peuples de l'Asie, d'Afrique du Nord et aussi traditionnellement à tous le bassin méditerranéen. « La vie est comme une Ghaziya, elle ne danse qu'un instant pour chacun » (proverbe égyptien).

Histoire

La danse du ventre, Jean-Léon Gérôme, XIXe siècle
La danse orientale (le terme danse du ventre est réducteur car en réalité tout le corps travaille) ou baladi (terme utilisé chez les canadiens-français) est une danse originaire du Moyen-Orient et des pays arabes, dansée essentiellement par des femmes, mais aussi, de plus en plus dansée par des hommes à travers le monde.

En arabe, elle est appelée Raqs al sharqi (littéralement : danse orientale) et en turc Oryantal dansi, qui a donné le terme de danse orientale. Elle est reconnue comme l'une des plus anciennes danses du monde surtout dans les pays du Moyen-Orient (Liban, Égypte, Turquie, Syrie, Irak) et du Maghreb (Tunisie, Maroc, Algérie…).
On pense que l'origine de cette danse remonte aux anciens rites de fertilité, associés à la fois à la religion et à l'ésotérisme. Très peu de sources valables d'informations sont accessibles sur le sujet, voilà pourquoi il existe autant de mythes autour de l'origine et de l'évolution de cette danse.

Au sens large, le terme désigne la danse orientale sous toutes les formes qu'elle connaît aujourd'hui.
Les Français ont découvert la danse orientale lorsque les soldats de Bonaparte débarquèrent pendant la campagne d'Égypte. Venant d'une société relativement puritaine, la moindre nudité leur était alors perçue comme un puissant aphrodisiaque. En voyant ces bassins de femmes se déhancher langoureusement, et ces sortes de tremblements généralisés - alors que l'Église de l'époque considérait la danse comme une marque du démon[réf. nécessaire] - ils firent une erreur d'appréciation et assimilèrent naturellement la danse orientale à une invitation à la prostitution, même si en aucun cas, elle ne fait partie de ce milieu.

Danse orientale

La danse orientale est traditionnellement dansée par les femmes, qui expriment par cet art leur féminité, leur vitalité, mais aussi leurs sentiments, joies et peines. Il en existe plusieurs styles, dépendant du pays d'origine, et aussi de multiples fusions émergentes notamment le style tribal. De façon générale, cette danse se caractérise par la dissociation des parties du corps (isolations) qui peuvent bouger indépendamment l'une de l'autre. Cet art compose aussi bien avec les rythmes saccadés que lents et fluides.
La pratique de la danse orientale, qui nous vient du Moyen-Orient, a fait son entrée en Europe et en Amérique dans les cabarets au milieu des années 1930 et années 1940, d'o
ù est issu l'étincelant costume deux pièces brodé de pierres et de paillettes. Depuis ce temps, mais surtout depuis les années 1990, cette danse connait un essor fulgurant partout dans le monde. Sandra professeur chorégraphe à Nice est la première en France qui a codifié la danse orientale en 5 répertoires.
Contrairement à ce que l'on peut penser, la danse orientale ne se limite pas à des mouvements du bassin. En effet, elle sollicite souplesse et tonicité du buste, des épaules, des bras, des mains, du bassin et du ventre. Elle permet de tonifier les cuisses, d'assouplir les articulations, de bien développer les abdominaux et d'entretenir le dos. Certains mouvements amples demandent une souplesse extrême du dos mais l'essentiel réside dans la contraction musculaire, si bien qu'on peut pratiquer cette danse à tout âge en fonction des limites de chaque danseuse ou danseur.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Danse_orientale

 

 


 
 



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