Cabaret rouge, de Salomea Kamar


CABARET ROUGE est un roman qui se déroule au Caire, du quartier islamique à la route des pyramides, en passant par la place Tahrir. Quatre destins féminins s'entrecroisent dans un cabaret, lieu emblématique des paradoxes d'une société en ébullition.


Ma liberté de danser, Dina

Présentation de l'éditeur
"L'Egypte, pays millénaire qui depuis la nuit des temps suscite l'imaginaire et le fantasme. Le Caire représente dignement cette image, la cité aux mille minarets nous invite au rêve face aux pyramides et offre de nombreux mystères, et en particulier celui de la danse du ventre. Les Egyptiens affirment que cette tradition, appelée le raqs sharki, remonte aux pharaons, d'autres prétendent qu'un peuple venu du nord de l'Inde amena cette danse exclusivement féminine il y a dix siècles. Quelle que soit son origine, le raqs sharki marque un rapport au divin, on le pratique pieds nus pour capter les énergies de la terre. Dans le folklore, il suggère les douleurs de l'enfantement et garantit la fertilité.
Mais depuis la montée des religieux, cette coutume est sans cesse remise en question. Dina est la plus réputée des gardiennes de cette tradition. Acclamée et sollicitée à travers le monde, elle attire également la colère des rigoristes qui demandent l'interdiction de son art. Cela n'empêche pas Dina de danser et de s'opposer aux valeurs du gouvernement même si exercer son métier l'expose aux plus vives critiques, la police en est d'ailleurs venue à exiger des licences. Elle va jusqu'à pousser le trait en s'exhibant dans des tenues de plus en plus provocatrices : « Pour tout cela, je sais que je suis encore un rempart ; je sais l'importance de mon combat dans celui des femmes pour leur liberté ».
Dina nous entraîne dans les nuits du Caire, au rythme de ses déhanchements, aux sons des percussions, elle nous livre sa passion pour son art, le combat qu'il représente et ses craintes pour
l'avenir de son pays de plus en plus rigide. "


Les Danses du Monde Arabe ou l'Héritage des Almées,
de Djamila Henni Chebra et Christian Poché.

Extraits de l'essai  " Egypte: profession danseuse" :
"RENAISSANCE DE LA DANSE PROFESSIONNELLE A LA FIN DU XIXe SIECLE
(....)
Al "Kahwa al raqs al baladi"
Le "kahwa al raqs al baladi" ( café pour danse baladi) se prêtait mieux au spectacle de danse que le malha ou le makhur ( sorte de maison close , note d'Alexia) Si nous nous référons à l'article de la revue El Zohour, le premier "kahwa al raqs al baladi" remonte à 1887. Nous notons que pour la première fois le mot raqs, qui signifie danse en arabe, figure dans une appellation donnée à un établissement spécialisé dans le spectacle de danse. Nous remarquons également que le mot raqs est suivi du terme baladi qui signifie local, ou du pays. Etant donné l'absence de terminologie relative à une danse en pleine évolution à la fin du siècle dernier, l'appellation raqs al baladi insiste donc sur le caractère local de la danse.
Par conséquent, la danse professionnelle du kahwa al raqs al baladi implantée essentiellement en milieu citadin, Le Caire et Alexandrie, était considérée par le public comme la danse citadine locale des femmes, en opposition avec la danse des femmes non egyptiennes. L'auteur ( de la revue El Zohour , NDA) qui fournit essentiellement une histoire evenementielle de la danse, et non une description de la pratique durant cette période, ne nous apprend rien sur la situation des danseuses tunisiennes, marocaines, syriennes, persanes, et ghawazi. Il est probable que toutes ces danseuses se soient influencées mutuellement dans un premier temps.
Dans un second temps, la danse locale "raqs al baladi" désignée également sous la dénomination"raqs al masri" ( danse egyptienne) serait devenue rapidement la danse la plus pratiquée par les professionnelles des grandes villes. (...) elles développèrent le sens du spectacle, grâce à l'instauration d'un programme. Le spectacle devint un réel moment de divertissement où danseuses et chanteurs se succédaient.
(.............)
Les années 1880-1890 furent marquées par des générations de bonnes danseuses comme Oum al Chorour ( la femme aux cheveux) et Sekna Pacha. En dépit d'une situation plutôt favorable à la danse pendant cette période ( allusion aux périodes de répression parfois très violentes, pour des raisons politiques et/ou religieuses NDA) il est aujourd'hui impossible, faute de documentation, d'en décrire des aspects techniques et artistiques. Néammoins (...) nous pouvons affirmer que dès la fin du siècle dernier, la danse professionnelle s'imprégna de plus en plus des danses locales et en particulier du baladi, la danse populaire des femmes. Les Egyptiens ne parlaient pas encore de danse des almées, comme le faisaient déjà les Occidentaux plusieurs décennies plus tôt, ni de la "danse orientale", dont il sera question seulement à partir des années 40." 


Farah : musiciens de noces et scènes urbaines au Caire
,
de Nicolas Puig.
France culture                  


Orientale.fr

"Livres, poésie, textes littéraires traitant essentiellement de l'univers féminin."

 



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