La musique arabe
La musique égyptienne
Maqâm

Les instruments de musique:

Derbuka

La darbouka, darbuka, derbuka, derbouka, darbuqqa, darabuka ou doumbek, doumbeg, tumbek, tumbeleki ou qypi est un instrument de percussion faisant partie des membranophones. Selon ses variantes, c'est un tambour en gobelet répandu dans toute l'Afrique du Nord, et en calice dans le Moyen-Orient et les Balkans.
Elle daterait de 1100 avant J.-C et elle est l'un des principaux instruments de percussion du monde arabo-musulman. Elle est liée au zarb persan (appelé aussi tombak) dont des versions en céramique existent encore. Elle n'a par contre aucun lien avec le djembé africain.

Les joueurs de darbouka sont appelés les drabki .
  
Elle est traditionnellement faite en terre cuite ou céramique, mais des versions en métal (aluminium) ou plus rarement en bois sont apparues du fait de sa fragilité. D'une taille moyenne de 30 à 60 cm de hauteur pour 15 à 40 cm de diamètre, elle se décline en des tailles très variables. Elle est recouverte d'une peau animale (chèvre ou poisson) ou de plastique. Les premières nécessitent d'être chauffées (par friction de la main ou au feu) afin d'obtenir une tension correcte avant utilisation. Dans les pays africains, certaines personnes utilisent le sable (qui absorbe l'humidité) pour tendre la peau des darboukas et des bendirs.
Alors que les corps en céramique sont souvent considérés comme produisant le meilleur son, les corps métalliques et en peaux synthétiques sont généralement préférés par les professionnels, du fait de leur solidité (donc longévité) et de l'indépendance de leur sonorité vis-à-vis des conditions climatiques (humidité). De plus, les darboukas en matériaux modernes produisent un son plus puissant et plus clair, ce qui les rend plus attrayantes dans les musiques modernes. Enfin, elles sont facilement accordables au moyen de vis.

Darbouka égyptienne
On en joue en général debout, l'instrument étant soit placé sous le bras gauche, soit placé sur l'épaule gauche, mais la position assise est plus confortable pour des techniques plus complexes. L'instrument se place en position horizontale à cheval sur la jambe gauche, le coude gauche bloquant l'arrière du corps de la darbouka contre la jambe, le bord de la paume de la main gauche épousant le bord de la tête de l'instrument, laissant les doigts libres pour frapper la peau. L'axe de la main droite doit être à peu près perpendiculaire à celui du bras qui repose sur l'instrument. En se fiant au cadran d'une horloge, dans le cas des joueurs droitiers, la main droite doit être placée à neuf heures, et la main gauche à midi. Les deux bras et poignets doivent être souples, légers voire un peu lâches pour arriver à une meilleure dextérité.
En pratique, les drebkis (joueurs de darbouka) utilisent des instruments différents, tantôt plus traditionnels, tantôt plus modernes, en fonction du contexte musical et du timbre désiré. La darbouka accompagne en effet les musiques les plus variées : sacrées, savantes, traditionnelles, folkloriques et modernes.

Concernant les techniques de frappes, il en existe trois de base et de nombreuses autres dépendant du style régional et du type de son désiré :
•    le « DOUM » est le son le plus grave, obtenu en frappant le centre de la peau ;
•    le « TAK » est celui obtenu en frappant le bord droit de la peau à l'aide du majeur (ou de l'annulaire pour des ornements complémentaires), le but étant de toucher la peau le plus à l'extérieur possible pour obtenir un son bref et aigu ;
•    le « S » est la frappe généralement effectuée avec l'annulaire de la main gauche au bord de la peau. Le « S » équivaut également à un silence. Il peut être joué ou pas. Les bases de rythme étant jouées avec la main forte (en général la droite), le « S » revient donc à orner un rythme et ne fait donc pas sa signature ;
•    le claqué effectué avec la main maîtresse (droite pour les droitiers) est effectué avec l'ensemble des doigts regroupés, et légèrement pliés à la manière d'une « gifle », appelé KEF ou tak intérieur et donnant un son sec et court ;
•    le « RA », appelé aussi « FERK » est le roulement effectué avec les doigts de la main qui repose sur l'instrument ;
•    de nombreuses autres frappes, comme le « MA » par exemple, existent aussi.
 
Darbouka turque
Il existe plusieurs techniques de jeu, qui se rejoignent sur certains points, mais qui permettent de distinguer les écoles arabes des écoles turques. Il y a en outre des variations régionales importantes, comme en Égypte. Ainsi dans les techniques de roulements et ras, figures de style importantes, les coups devant être très rapides, il y a une certaine technique à appliquer pour éviter les crispations... Tout est basé sur la façon de doubler les notes de chaque main qu'il est utile d'étudier car n'ayant pas la même sonorité, le jeu en sera d'autant plus « coloré » :
•    les Arabes ont tendance à utiliser le rebond du doigt (à la manière du contrôle stick des batteurs), mais comme il ne s'agit pas de baguettes, on peut imaginer la souplesse extrême que ça demande, car il faut sentir le poids de ses doigts (voir Hossam Ramzy).
•    les Turcs optent plus pour un balancement latéral du poignet, les frappes étant assurées alternativement par l'index et l'annulaire ou le petit doigt. Le majeur est donc l'axe du mouvement. En pratique, il faut s'imaginer tenant un tournevis et dévissant horizontalement. Gardant ce mouvement de poignet, on déplie ses doigts souplement et on tente de taper sur la peau en balançant la main de gauche à droite (index en premier). Là aussi, il faut être rapide mais détendu et sentir le poids de ses doigts (voir Misirli Ahmet ou Onur).
Chaque pays a ses rythmes préférés et sa manière propre de les jouer et de les composer avec d'autres percussions ou instruments mélodiques. On pourra remarquer aussi une différence de style entre un musicien turc et égyptien, mais aussi entre un musicien populaire et un autre plus académique. Certains musiciens bulgares utilisent aussi une fine baguette.

Les rythmes les plus connus sont Masmoudi, Maksoum, Malfouf, Zindali, Karsilama, Saîdi, Goubahi, Mesaraf,Bourdjila ,Mezdaoudj ,etc.

D'autres percussions orientales très populaires sont souvent jouées avec la darbouka : le bendir (tambour sur cadre), le riqq (petit tambourin), les sagattes (cymbalettes) et le tbal.

Bibliographie

http://fr.wikipedia.org/wiki/Darbouka ».
 




Khamis Henkesh  ,  Faruk Sarsa

Bendir

Le bendir est un instrument de percussion d'Afrique du Nord. C'est un tambour sur cadre assez similaire au daf asiatique, faisant partie des membranophones. Les Berbères l'appellent egalement allun. Il ne faut pas le confondre avec le tar.

D'un diamètre moyen de plus au moins 40cm , le Bendir a une profondeur (largeur du cadre) remarquable de 15 cm. Le cadre est formé d'un cerclage de bois de micocoulier. Un trou y est aménagé afin de faciliter la préhension. Il est muni d'une peau de chèvre collée recouvrant tout le cadre. Un timbre de cordes en boyau est fixé le long de cette peau, qui lui donnera un son bourdonnant et augmentera les basses généreuses. Les Bendirs sont souvent très colorés.

On le joue assis ou debout lors des festivités, avec des frappes énergiques des mains et des doigts, avec parfois des mouvements de tournoiement autour du pouce. Les joueurs ont le même rôle; frapper horizontallement le Bendir en frappant la peau par dessous.[1]

Instrument roi des fêtes et danses folkloriques du Maghreb, il est aussi très utilisé par les femmes et les confréries soufies.

1.Danses du Maghreb d'une rive à l'autre - Viviane Lièvre,
Jean Yves Loude - 1987 ; p. 65

Wikipedia

Jerry Leake

Daff

Le daf ou def, duff, deff, defi, defli ou dap est un grand tambour sur cadre de la tradition persane utilisé (comme le zarb) pour accompagner la musique iranienne, mais qui est aussi répandu (sans ses anneaux) du Moyen-Orient notamment en Turquie, en Arménie et en Azerbaïdjan jusqu'à la Sibérie en passant par l'Asie centrale. Il est sans doute à l'origine du tar arabo-andalou répandu au Maghreb et qui a atteint l'Europe médiévale. Il survit encore au Portugal et en Espagne (ainsi qu'au Brésil et au Guatémala) sous le nom d'adufe, mais aussi de pandero ou pandeiro.
Le daf est aussi apparenté au riqq, ( muni de cymbalettes), dont il ne diffère que par la taille et le type de sonnaille. Il ne faut ni le confondre avec le bendir, plus petit et plus profond, qui comporte un timbre de cordes de boyaux tendues contre la peau, ni avec le tar, équipé de cymbalettes, ni avec le doyre, plus petit, au cadre plus massif et au moindre nombre d'anneaux de plus grande taille.
Les termes duff ou deff désignent tout à la fois le daf dans certains pays asiatiques qu'une version arabo-andalouse du tambour adufe.

Le daf est constitué d'un cadre en bois sur lequel est collée une peau animale, auquel s'ajoutent parfois des guirlandes d'anneaux de métal (ou des grelots) pour procurer des tintements. Il y a différentes tailles ; les percussions les plus grandes (60 à 80 cm de diamètre) sont jouées par des hommes dans des rituels spirituels et les percussions de taille moyenne (30 à 40 cm) peuvent être jouées par des femmes et sont souvent confondues avec le doyre.

Un daf a six parties :
    * Le cadre est en bois. Sa largeur est de 5 à 7 cm. Son épaisseur de 1 à 2 cm. Il a souvent un trou ou un creux pour le tenir ;
    * La peau de chèvre est collée au cadre ;
    * Les goupilles sont positionnées derrière le cadre afin de garder la peau bien tendue sur celui-ci ;
    * Les crochets sont positionnés afin de porter les anneaux dans la partie intérieure du cadre ;
    * Les anneaux en métal servent à produire les tintements soit entre eux, soit en frappant la peau ;
    * Une bande de cuir est incluse afin d'aider le musicien à le porter pendant les performances longues ;
    * Il peut y avoir des calligraphies sur la peau ou des tampons sur le cadre.

Jeu
Il se joue soit assis soit debout. On tient le daf verticalement posé sur la main gauche et on le frappe avec la main droite (à plat ou en pointe) au centre, les doigts de la main droite au bord le plus proche de soi, et les doigts de la main gauche, au bord où ils tiennent l'instrument. On peut ensuite faire jouer les anneaux en penchant en avant ou en arrière l'instrument, pour la claque contre la peau, et on peut aussi le faire sauter en l'air, en le maintenant ou non, pour le tintement des anneaux seuls. Le jeu est très complexe et assez physique. Il y a des rythmes spécifiques pour le daf.

En Iran et au Kurdistan, les soufis l'utilisent durant le rituel du dhikr (chant spirituel) et le culte kurde yarsan et Al-e Haqq. Il a récemment été inclus dans la musique classique persane, notamment par l'ensemble Kamkar.
Ailleurs, il se cantonne à la musique des confréries soufies arabes ou turques, au folklore indien et au chamanisme sibérien.

Sources
    * Daf (tambour mystique) par Madjid Khaladj - Anthologie des rythmes iraniens / Buda Musique - CD volume 2
    * Jean During, Musique et mystique dans les traditions de l'Iran, Institut français de recherche en Iran, Paris, 1989.

Article de wikipedia

Kamyar

Mizmar
En Egypte , le  terme mizmar fait généralement référence à la forme conique chalumeau qui est appelé zurna en Turquie.

Mizmar est aussi un terme utilisé pour un groupe de musiciens, le plus souvent un duo ou trio, qui jouent un instrument mizmar avec un accompagnement d'un ou deux  tambours basses double-face, connu en arabe comme baladi tabla ou simplement tabl .
Les Mizmars jouent généralement en Egypte soit dans les mariages ou en accompagnement de danseuses . 

Dans le Liban , la Palestine et la Syrie , il est influencé par le turc zurna , une version plus perchée du mizmar, et peut également être connus dans ces pays comme une zamr  ou Zamour, ainsi que mizmar.
Au Maroc un instrument similaire est appelé ghaita ou rhaita .
Avec la danse , le mizmar peut accompagner le dabke , une danse folklorique en ligne dans le Liban , la Syrie , la Palestine et l'Irak .

Wikipedia


Le terme mizmar est dérivé de la racine sémitique, "mzr", qui veut dire « jouer ». Que l’on l’appelle zurna, "mizmar", "zamr", "shenaï", "ghaïta", le hautbois traditionnel , ancien instrument de plein air et de guerre émet ses sonorités stridentes du Maghreb à l’Asie.

La plupart du temps acccompagné par un tambour à double membrane, il a développé un répertoire plus mélodique au cours des siècles, par l’intermédiaire de formations composés de 2 à 4 musiciens.

Importé en Egypte pendant l'époque ottomane, il devient instrument virtuose en Haute-Egypte, grâce aux zoummarin , les spécialistes de cet instrument installés dans le village de Djarâdjôs, près de Louxor. Utilisant le souffle continu les zoummarin savent pousser le mizmar au maximum de ses capacités.

Ils accompagnent en autre la fameuse danse des Tsiganes ghawazis, la danse paysanne du bâton (râqs al-tahtîb) et la course effrenée des chevaux (râqs al-khil) pendant les mawlid, les fêtes religieuses.

Alain Weber
blog.zamanproduction.com/


www.youtube.com/watch

Nay

Le ney (persan ou turc), nay, naï ou nai (arabe) est une flûte oblique à embouchure terminale en roseau, originaire d'Asie centrale, dont les plus anciennes formes datent de l'âge des pyramides (représentation sur des peintures tombales égyptiennes vers 3000-2500 av. J.-C.).
Tous ces noms homophones proviennent d'un unique mot persan signifiant « roseau ». La prononciation est (phonétique) "naj" pour l'orthographe nay, et "nej" pour ney. Par commodité, le terme ney sera utilisé pour les flûtes obliques turques et persanes, et le terme nay pour la flûte oblique arabe. Il ne faut pas les confondre avec le naï ou nai roumain qui n'est pas une flûte oblique à embouchure terminale mais une flûte de pan.
 
Ce sont trois instruments de musiques savantes joués dans le monde arabe, turque et persan, à ne pas confondre avec d'autres flûtes populaires en roseau de ces mêmes régions : narr (Pakistan), gasba, guesba, fahal, jawak, awada (Maghreb), kawala, suffara, gharb (Égypte), shabbaba, shbiba, lula (Iraq), kaval turco-balkanique (dérivé en bois) ou blul (Arménie). Ces flûtes diffèrent autant par la facture que par le répertoire ou les techniques d'exécution particulières.
Le ney « savant » apparait à la faveur des concerts spirituels de Jalal Ud Din Rumi, les samâ's, s'inspirant du Mathnavi, son œuvre maîtresse où il se compare à un ney. C'est donc les derviches soufis de la confrérie Mevlevi qui seraient responsables de son perfectionnement et de sa propagation du monde turco-persan au monde arabe.
Sachant que les théories musicales de ces cultures sont différentes (le congrès du Caire (en 1932) a mis en évidence des disparités sensibles dans les échelles (toutes non tempérées), et dans le moyen de les construire), ces instruments montrent des particularités selon l'aire d'usage, utilisant des gammes propres chacune à ces musiques respectives (les micro intervalles nécessaires pour rendre parfaitement ces échelles sont obtenus en éloignant légèrement la flûte de l'axe de la bouche). La justesse obtenue est remarquable de précision, c'est d'ailleurs indispensable puisque la mélodie dans la modalité non tempérée ne supporte pas d'approximations s'agissant de la justesse.
L'instrument se décline en de nombreuses tailles correspondant chacune à un ton différent. Ainsi, les flûtistes orientaux, pour éviter les transpositions par les doigtés, disposent en général de plusieurs neys, dont chacun donne un fondamental et un registre différents. Ils peuvent ainsi transposer en conservant leurs doigtés et jouer de concert avec différents instruments et chanteurs. Ceci est une pratique courante pour le nayati (joueur de nay) arabe, mais aussi du musicien turc (qui joue souvent sur une paire de ney, par exemple un mansour et un kiz) ou persan.

Embouchure d'un nay arabe
La perce de l'instrument (la destruction des cloisons au niveau des nœuds) à l'aide d'une tige de fer rougie au feu est une phase importante dans cette facture instrumentale. En effet, pour ces trois flûtes les trous de jeux sont équidistants ; l'instrument serait faux si la perce était parfaitement cylindrique, et c'est en "rognant" plus ou moins ces cloisons, et donc en laissant des rétrécissements à certains nœuds que le bon accord de l'instrument sera obtenu. Outre les vertus symboliques attachées au nombre de nœuds, on voit que ce nombre et leurs emplacements respectifs à proximité des trous de jeu sont des éléments essentiels de la facture. En général, les trous de jeu, sont aussi percés à l'aide d'un tige de fer rougie au feu.
Le nay arabe est constitué d’un simple roseau formé de 9 segments (8 nœuds) ouvert aux deux extrémités, dépourvu d'encoche mais biseauté à l'extérieur de l'embouchure.
Il comporte six trous de jeu antérieurs, répartis en deux groupes similaires de trois placés dans les sixième, septième et huitième segments, et un trou postérieur situé au milieu de l'instrument, qui est bouché par le pouce.
 
Ney « mansur » turc avec embouchure
C'est le plus petit des trois types avec en moyenne 40 à 60 cm de long, et c'est aussi le modèle le plus ancien, dont les deux autres, turque et persan, découlent.
Le ney turc connait une évolution propre depuis le XIIIe siècle, mais le corps de l'instrument est absolument semblable à la description donnée pour le nay arabe. La différence essentielle réside d'une part dans le rajout d'une embouchure, le baspâre, en ivoire, en os, corne ou plastique, et de bagues métalliques pour le solidifier d'autre part.
C'est le plus grand avec une taille de 70 à 90 cm en moyenne. Il est souvent plus large en proportion que le nay arabe, ce qui a pour effet de favoriser l'émission des sons les plus graves de la flûte. Ceci correspondant bien sûr aux nécessités du répertoire turc, globalement plus grave et méditatif que le répertoire arabe.
Le ney iranien diffère des deux précédents. Il comporte seulement six trous (dont un arrière bouché avec le pouce). Il est biseauté à l'intérieur de l'embouchure et montre une petite encoche, ou bien comporte une bague métallique, ces deux dispositifs étant associé à une technique de souffle différente, dite technique "dentale", particulièrement spectaculaire et musicale.
Une autre bague de métal vient parfois protéger le pied de l'instrument. Le roseau doit avoir sept segments (six nœuds) et les trous sont dissymétriques car répartis en un groupe de trois, placés dans les quatrième et cinquième segments, et un groupe de deux placés dans les cinquième et sixième segments. Il est parfois décoré à la pyrogravure.
Sa taille est de 50 à 70 cm.

Jeu
On en joue assis en tailleur, sur les talons, sur une chaise ou encore debout selon les traditions et la qualité de souffle recherchée. On en joue des musiques savantes ou folkloriques en solo comme en ensemble.
La technique de jeu est complexe car l'embouchure est libre et ouverte (contrairement à une flûte à bec) et c'est donc le musicien qui doit contrôler l'émission de son souffle afin que celui-ci produise le son recherché, ce qui dépend aussi du doigté, de la position des lèvres, de la langue, et de l'angle entre les lèvres et le ney. Les micro-intervalles typiques des traditions musicales arabes, turques et persanes sont obtenus par la variation de l'inclinaison relative tête-roseau et l'obturation partielle des trous et de l'embouchure.
Pour jouer du ney arabo-turc, on dispose l'embouche contre sa lèvre inférieure et on incline le roseau selon deux obliquités différentes puis, en avançant les lèvres, on forme un trou rond de trois millimètres de diamètre. Le souffle doit être léger mais assez fort pour que l'air ne soit pas chaud et que la moitié de l'air soufflé entre dans le ney. Le doigté utilise les premières phalanges et non les pulpes des doigts pour obturer les trous.

Le style de jeu du ney iranien consiste à positionner l'embouchure entre les dents (incisives) et à diriger le souffle avec la langue recourbée à l'intérieur de la bouche et un côté de la lèvre supérieure relevé pour laisser passer le son. Il en résulte un son raffiné et puissant. C'est Nayeb Asadollah (vers 1920) qui emprunta cette technique au Turkmènes. Ici le ney est tenu droit mais des variations de positions permettent aussi l'altération des notes. Le doigté utilise plutôt les deuxièmes phalanges.
Le ney est nommé selon la note produite lorsque le premier trou est ouvert, tel le dokah (nom turc pour la note ré) de la musique arabe qui produit la note ré comme fondamentale, le mansur (sol grave), le kiz (la grave) et le yildiz (si).
Alors que les flûtes européennes utilisent uniquement le premier et second harmonique des notes produites pour leur deux premières octaves, le ney a la particularité d'utiliser toutes la série des harmoniques : fondamental, octave, douzième (ou quinte de l'octave), quinzième (ou octave de l'octave), etc. Ainsi, sur un dokah, en utilisant uniquement le doigté du ré grave, un musicien aguerri produira les notes suivantes : ré grave, ré médium, la médium, ré aigu, fa aigu et la aigu. Ceci est rendu possible par l'organologie de l'instrument : la perce est très étroite, permettant de produire plus facilement les harmoniques aigus. Ce dernier point est assez vrai pour le nay arabe, mais pas pour les neys turques et persans, lesquels jouent rarement dans les registres au-delà de la deuxième octave de l'instrument.
Le style turc est lisse et coulant, le style iranien favorise les staccatos et les changements d'octaves alors que le style arabe est souvent plus rythmique, selon la tradition des bergers.

Parmi les maîtres on peut citer :
•    turcs : Kudsi Erguner, Suleyman Erguner et Hayri Tumer.
•    iraniens  : Kassai, Mohammad Moussavi et Hossein Omoumi.
•    arabes : Samir Siblini, Reda Bedair et Naïm Bitar.

Bibliographie


Wikipedia

Le nay

Reda Badair , Mohammad Mussavi

Luth

Oud
L'oud est un instrument de musique à cordes pincées très répandu dans les pays arabes, en Turquie, en Grèce et en Arménie. Son nom vient de l'arabe al-oud (le bois), transformé en Europe en laute, alaude, laud, liuto, luth.
Le barbat (persan) en est très certainement à l'origine, mais si cet instrument existe encore à titre symbolique en Iran, il y est très peu répandu et il a été réinventé récemment à partir d'archives. Il convient donc ici de s'attacher davantage au nom oud, plus généralement connu, d'autant plus que les instruments ne diffèrent guère.
Luth à manche court par excellence, il a souvent été l'objet d'ouvrages de référence des musicologues musulmans de l'époque médiévale.

Histoire

Lutherie
Le oud est constitué de trois parties majeures :
•Caisse de résonance : en noyer ou érable, elle est piriforme et est constituée d'une vingtaine (ou trentaine) de côtes (plus il en a meilleur il est), formant la plus grande caisse de résonance de tous les luths. La table est percée de grandes ouïes (1, 3 ou 5), recouvertes de rosaces. Un petit chevalet similaire à celui de la guitare, y est collé, ainsi qu'un renfort au point de jeu.
•Manche : en noyer ou fruitier, le manche n'est pas fretté et est très court, tel celui du violon, permettant de jouer les (quarts de tons et tous les micro-intervalles)
•Cordier : en noyer ou en fruitier, l'angle entre le manche et le cordier est quasi perpendiculaire, et cela a une grande importance pour soutenir la pression des onze ou douze cordes (en nylon et en métal fileté), couplées, fixées par des chevilles en bois.
Plusieurs types de ouds sont utilisés dans la musique arabo-turque :
•ud hanin est un oud spécifique pour le solo à la caisse petite, en amande, à une rosace, au son ténu.
•ud rannan est un oud spécifique pour la musique d'ensemble à la caisse piriforme, à trois ou cinq rosaces, très sonore.
Il existe aussi des ouds très décorés, incrustés de nacre ou de marqueterie, mais ils sont de moindre qualité musicale.
Au Maghreb (au Maroc notamment) on distingue le oud classique, oud sharki, et le oud traditionnel à quatre cordes, ud `arbî (en Tunisie) ou kuitra (en Algérie).

Jeu et accord
L'oud se tient de la même façon qu'une guitare, en faisant attention de garder la face verticale de manière à ce qu'elle ne soit pas visible par le joueur ; le poids doit en être supporté par la cuisse et le bras droit de manière à ce que la main gauche soit libre pour se déplacer sur le manche. Dans le passé, de nombreux joueurs jouaient assis en tailleur par terre ; maintenant la plupart jouent assis sur une chaise, utilisant souvent un repose-pied sous leur pied droit.
On utilise un long plectre flexible mettant le poignet dans un angle particulier qui donne un certain son et une grande agilité : le risha (« plume » en arabe) ou mezrab (en turc) est fait d'une tranche fine de corne de vache, d'une plume d'aigle ébarbée et aplatie ou plus prosaïquement un médiator en plastique. Il se tient entre le pouce, l'index et l'auriculaire, pour pincer les cordes de l'instrument selon deux techniques : le pincement simple ou double. On reconnaît un virtuose de l'oud à l'utilisation équilibrée qu'il fait de ces deux techniques. Les plectres les plus fins donnent un son très délicat, plein de nuances, les plus lourds donnent un son très fort. Les joueurs se servent souvent d'un plectre dont une des extrémités n'a pas été modifiée et dont l'autre a été amincie par ses soins, lui permettant ainsi d'utiliser la forme la plus appropriée pour ses besoins.
Instrument soliste de la musique arabe par excellence, l'oud est aussi employé comme basse mélodique ou rythmique dans les ensembles instrumentaux, à moins qu'il n'accompagne un chanteur. Il en va de même pour la musique turque et iranienne. Mais il est aussi en ces contrées, un instrument très populaire, et se prête à tout le répertoire folklorique. De même, en Grèce ou en Arménie, il est plutôt cantonné à cette musique festive.
On ne joue pas d'accord sur le oud, à l'inverse du luth ou de la guitare. La musique étant modale, on ne joue jamais plusieurs notes en même temps, mais dans une succession très rapide, sauf pour la corde de bourdon. En outre, nombre de oudistes enlèvent les deux dernières cordes, les plus aiguës, afin de faciliter le jeu. Mounir Bachir a la particularité de mettre la corde grave en bas des autres.
Il est possible d'accorder un oud de nombreuses façons différentes.

Parmi les nombreux virtuoses, on peut mentionner :
Sayyed Darwish (1892–1923) (Égypte), Farid ElAtrache (1910 – 1975) (Égypte), Mounir Bachir (1930-1997) (Irak), Said Chraibi (1952) (Maroc)...

L'oud a fait une entrée remarquée dans le jazz et la musique improvisée avec des créateurs comme Anouar Brahem, Roman Bunka, Chris Karrer, Rabih Abou-Khalil, Marcel Khalifé ou Dhafer Youssef.

1. Salah El Mahdi, La musique arabe

wikipedia


http://www.sf-luth.org/?S.F.L.
 

Mohamed Abouzekri ,www.youtube.com/watch

Qanûn

Le qanûn ( aussi transcrit kanoun, kanun, kanon, kanonaki, qanoun, quanoun, kalong) est un instrument à cordes pincées de la famille des cithares sur table, très répandu dans les pays du Moyen-Orient ainsi qu'en Grèce, en Iran, en Arménie et au Turkestan chinois. Il ne faut pas le confondre avec le santour qui est un instrument à cordes frappées.
Le mot arabe qanûn dériverait du grec Kanon (la mesure) qui était aussi le nom donné à un instrument monocorde destiné à l’étude des intervalles en musique, connu déjà de Pythagore.

L’histoire ancienne du qanûn n’est pas bien connue. Il est vraisemblable que le qanûn descend de l’ancienne harpe. Certains l’attribuent au philosophe Al-Farabi à la fin du IXe siècle mais aucun écrit ne confirme cette thèse. D’autres lui attribuent une origine grecque ou assyrienne.
Dans la musique byzantine instrumentale, c'est-à-dire la musique savante laïque de l'Empire romain d'Orient (appelé aussi "Empire byzantin"), le qanûn existait déjà sous une forme appelée "psaltirio" en grec (à ce propos, lire l'ouvrage de Nikos Maliaras,  "instruments de musique byzantins", IS?N 978-960-7554-44-4).
La plus ancienne mention de cet instrument dans la littérature arabe, est dans les contes des Mille et une nuits – d’origine perse – au Xe siècle.
Le qanûn avait alors une caisse de résonance aux formes variées (rectangle, triangle ou trapèze) sur laquelle étaient posées des cordes en boyau soutenues, à la droite de l’instrument, par un chevalet en contact avec la table d'harmonie (en bois) et rattachées, à sa gauche, à des chevilles (malawi en arabe) pour permettre l’accordage.

Lutherie
Le qanûn moderne remonte à la fin du XVIIIe siècle suite à l'évolution de l'instrument déjà utilisé dans l'Empire byzantin, dans les pays sous influence ottomane, au Maroc, en Iran, etc. Le qanûn ne permettait alors qu’un jeu monophonique avec la main droite. La main gauche devait appuyer sur les cordes pour changer la longueur de la partie pincée et ainsi permettre les modulations, à la manière des cithares asiatiques (koto ou qin).
Qanûn datant du XIXe siècle
À la fin du XIXe siècle, des luthiers de l'Empire ottoman (d'origine ethnique inconnue) ont introduit à la gauche de l’instrument, près des chevilles, des leviers (mantalia en grec, mandal en turc et 'orab en arabe) permettant lorsqu’ils sont abaissés ou levés de modifier la longueur de la corde et ainsi d’altérer la note. Une autre modification a consisté à ne plus laisser le chevalet en contact direct avec la caisse de résonance mais à le placer sur une série de 4 à 5 éléments en peau de poisson qui ont considérablement amélioré la qualité (timbre et volume) du son.
Aujourd'hui, le qanûn a une caisse de résonance en forme de trapèze d'une épaisseur variant entre 3 et 10 cm, la grande base varie entre 75 et 120 cm et la petite base entre 25 et 45 cm. La longueur de l'arête perpendiculaire varie entre 30 et 45 cm. Elle est en plusieurs types de bois (érable, acajou, noyer). La table d'harmonie est percée de 3 ou 4 rosaces et peut être incrustée de mosaïques.

Le chevalet (köpru en turc et faras en arabe) en épicéa à pieds multiples est posé « à cheval » sur des peaux (raqma en arabe) de poisson rectangulaires (4 pour les qanûns turcs et 5 pour les qanûns arabes) servant d'amplificateurs de résonance. Il est perpendiculaire à la base de l'instrument.

Les leviers sont des éléments métalliques (en cuivre pour le qanûn arabe et en alliage cuivre, nickel et zinc pour le qanûn turc) permettant d'altérer le ton d'une corde, de plusieurs degrés. Ils sont toujours placés en série, à gauche de l'instrument, près des chevilles, sur la table de support des leviers et chevilles. Ils doivent l'être avec une grande précision pour avoir des intervalles corrects car ils remplacent les doigts de l'instrumentiste qui modifient la longueur de la corde en la pinçant (luth...).

Leur nombre est la principale caractéristique d'un qanûn car il détermine la musique qui peut y être jouée. Plus on a de leviers, plus on peut atteindre des micro-intervalles petits :

* Qanûn turc  : entre 5 et 12 leviers permettant des progressions par comma (musique turque).
* Qanûn arabe : entre 2 et 6 leviers permettant des progressions par ¼ de ton (Le système ¼ de ton a été adopté lors du 1er congrès de la musique arabe en 1932. Mais de nos jours, il existe des qanûns arabes avec plus de leviers).
* Qanûn grec et arménien : entre 1 et 4 leviers permettant des progressions par 1/2 ton (musique occidentale).

Mi bécarre : le 3e levier est levé (la corde est accordée en Mi bécarre avec cette position).
Mi demi-bémol : le 4e levier est levé.
Mi bémol : aucun levier n'est levé.
    
Les cordes du qanun sont regroupées en chœurs de deux (pour les graves) ou trois cordes, accordées à l'unisson, de telle sorte qu'elles vibrent simultanément. Les graves sont à la base du trapèze et les aigus à son sommet. Leur nombre varie entre 63 et 84 et elles couvrent entre 3 et 4 octaves. Elles sont faites de métal (pour les graves, jusqu’au DO n° 3) et de nylon de différents calibres.

Accord

Techniques de jeu
C'est essentiellement la musique savante arabo-turque, les maqâms, qui est jouée sur cet instrument difficile, bien qu'il soit aussi utilisé dans la musique actuelle, pour les films notamment. Il peut se jouer en solo, ou accompagné d'une percussion (riqq ou daf) ou en accompagnant un chanteur ou un ensemble.

Le qanûn se joue en étant posé sur un support ou sur les genoux du qanûnji (joueur de qanûn) assis sur une chaise. Les cordes sont pincées avec l’index de chaque main ou à l'aide de plectres (mezrab fait de corne de bœuf, de plume de rapace, de métal ou de plastique) fixés à l’index par une bague métallique, si bien que le qanûn est un instrument très riche en sonorités.

Pour pincer la corde, le pouce de la main droite doit être placé derrière ou sur la corde qui précède celle que l’on veut frapper. L’index est levé puis vient frapper la corde de façon à ce que le plectre la pince perpendiculairement en touchant les 3 cordes à la fois. Ces contraintes sont déroutantes et constituent une difficulté non négligeable pour les débutants.

Les mains ont un rôle bien spécialisé et pas toujours symétrique :
* La main droite joue la mélodie. Elle attaque la corde juste avant le cadre des peaux de résonance ou au milieu.
* La main gauche peut jouer :
  o La même mélodie que la main droite mais une octave en dessous et en attaquant les cordes soit au même moment, soit avec un léger décalage créant un effet syncopé.
   o Aide la main droite à jouer les passages rapides (sextolets, trilles, triples croches, etc.)
   o Un accompagnement de la mélodie jouée par la main droite : les notes de la main gauche sont souvent jouées en arpège et non simultanément.
   o Une ornementation : en jouant une note en haut ou en bas de la note jouée par la main droite, en jouant des effets glissando, vibrato ou d’étouffement.
    o Lève et abaisse les leviers pour les modulations.

Ornementations :
* Trémolo à deux mains : les deux mains pincent successivement et rapidement la même note ou à une octave l’une de l’autre.
* Trémolo de la main droite : le bas de la paume de la main droite est placé sur le chevalet avec l’index au-dessus de la note jouée légèrement en oblique, et le poignet oscille pour frotter la corde par des aller-retour rapides et réguliers comme pour un oud.
* Glissando : la main gauche est courbée de façon à ce que la bague soit au contact de la corde et le pouce vient s’appuyer sur l’index en exerçant une légère pression et la main glisse sur la corde juste après qu’elle est jouée par la main droite.
* Vibrato avec le levier : la main gauche lève et abaisse plusieurs fois et rapidement un levier pendant que la main droite joue cette note une ou plusieurs fois.
* Vibrato avec l’ongle : l’ongle du pouce de la main gauche vient toucher plusieurs fois la corde à l’endroit voulu pendant que la main droite joue cette note une ou plusieurs fois.
* Pizzicato : les doigts de la main gauche et/ou droite à l’exception des index, pincent les cordes au milieu de l’instrument, l’une devant l’autre, comme quand on joue d’une harpe.
* Harmonique : On pose légèrement un doigt en un endroit précis de la corde, sans appuyer, de manière à bloquer certains modes de vibration : en mettant le doigt au milieu de la corde, on ôte par exemple le mode fondamental, et on entend alors surtout le premier harmonique, une octave plus haut que la note obtenue sur cette corde à vide. Ces notes sont appelées des harmoniques et ont des sonorités assez flûtées.
* Étouffement : il y a trois façons d’étouffer la note :
   o L’ongle du pouce de la main gauche étouffe la corde jouée par la main droite.
   o L’auriculaire de la main droite exerce une pression plus ou moins importante selon l’effet désiré sur la corde que vient de jouer cette main.
   o La partie de l’avant-bras près du poignet vient se poser sur les cordes pour les étouffer.

Parmi les interprètes célèbres, on peut retenir :
Göksel Baktagir (Turc),Ahmet meter (Turc), Khalil Karaduman (Turc), Abd el fattah Al Mansi (Égyptien), Salah Abdou (Égyptien)...

Bibliographie
Christian Poché, Dictionnaire des musiques et danses traditionnelles de la Méditerranée, Fayard, 2005.

Wikipedia
 

Ahmet Meter , www.youtube.com/watch

Rababa

Instrument à archet se tenant sur sa pique (comme le violoncelle), mais de plus petite taille.

Il comporte deux cordes dont l'une est en crin de cheval et l'autre métallique et est doté à sa base d'une noix de coco en guise de résonateur; celui-ci est couvert d'une peau de poisson du Nil bien tendue.

Cet instrument existait à l'époque pharaonique, un exemplaire se trouve actuellement au Musée du Caire et date de 3000 ans av.J.-C.

www.youtube.com/watch , www.youtube.com/watch

Riqq

Sagattes

Les sagattes, sagates, ou zill sont un instrument de percussion constitué de deux paires de petites cymbales d'un diamètre d'environ cinq à six centimètres placées sur les doigts (pouces et majeurs de chaque main).
Il faut deux paires de sagattes pour en jouer.

Elles sont très utilisées dans la musique orientale, pour accompagner des darboukas ou des pas de danseuse orientale en général.

Les sagattes sont quasi-exclusivement jouées par des femmes et leur art souvent enseigné par des hommes.

Wikipedia

Compagnie aziyade

Tombak

Un tombak  - ou tonbak, donbak, dombak et zarb  - est un instrument de percussion digitale originaire d'Iran (Perse). Il tire son nom des sons produits par les frappes majeures : tom (au centre de la peau, grave) et bak (au bord, et aiguë). Il appartient à la famille des tambours en gobelet répandus en Asie, Europe de l'Est et Afrique. Bien qu'il y ait des similarités entre tous les instruments à percussion de cette forme, les techniques utilisées pour jouer le tombak sont les plus élaborées.
Le zerbaghali ou zirbaghali afghan en est une réplique un peu plus petite, aux rythmes plus syncopés.
Le tumbaknâri en est une version cachemirie en terre cuite.
Le tombak est l'instrument majeur d'accompagnement de la musique iranienne (le daf, d'origine kurde, ou le doyre, d'origine âzérie, ont un rôle plus restreint).

Le tombak a plusieurs parties :
•    la peau (poust )
•    le corps (tanéh )
•    la lèvre (labéh )
•    la gorge ou le pied (nafir )
•    la petite ouverture (dahan-é koutchak )
•    la grande ouverture (dahan-é bozorg )

Le tombak est fait traditionnellement d'une seule pièce de bois de mûrier ou de noyer, même si l'on en trouve aussi en poirier (très rare), cerisier (très rare), frêne (aujourd'hui très utilisé) et même en aggloméré. Quel que soit le bois utilisé, on préfèrera celui ayant poussé dans un endroit sec (le mûrier d'Ispahan ou le noyer du Kermânshâh sont de bien meilleure qualité que leurs homologues du nord de l'Iran). Le corps peut comporter des sillons gravés, également utilisés dans la technique de jeu. Le pied est pratiquement cylindrique. La grande ouverture se trouve en haut et est couverte par la peau. La petite ouverture est la sortie du pied. Le corps est généralement égal en longueur au pied. La lèvre, au sommet du corps, est l'endroit sur lequel repose la peau. Elle est beaucoup plus fine que le reste du corps (environ 2mm contre 2 à 3 cm pour l'épaisseur du corps). La peau est collée à l'asphodèle et l'on ne peut règler sa tension à l'aide de cordages ou de clés contrairement à beaucoup d'autres percussions. Les peaux de chèvres ou de veaux sont les plus anciennement utilisées, mais aujourd'hui la peau de chameau l'est beaucoup plus fréquemment.

Il existe trois variétés de tombak différents uniquement par la taille :
•    le zarb-é zourkhâné  (le plus grand et certainement le plus ancien, souvent en terre cuite)
•    le grand tombak de concert
•    le petit tombak de soliste

Tennue du tombak
On en joue assis par terre ou sur une chaise, l'instrument posé entre la cuisse gauche et l'aisselle, la face vers l'avant. On pose la main gauche sur le sommet de l'instrument où les doigts vont frapper le bord, et la main droite vient quant à elle, vient frapper alternativement le centre ou le bord de la peau.
Le rythme le plus commun associé au jeu du tombak est une mesure à 6 temps (6/4 ou 6/8). Le tombak ne sert pas seulement de métronome ; à certains moments, le joueur de tombak se contentera de garder la base rythmique (pâyéh ), et à d'autres il suivra la mélodie ou jouera sur les placements des accents suivant son inspiration (mettant en valeur la mélodie même lorsqu'il s'en éloigne).

Depuis la révolution islamique de 1979, le tombak (comme tous les instruments joués dans la musique classique iranienne) a gagné une plus grande place, la musique traditionnelle ayant été mise en avant par le gouvernement en opposition à la musique occidentale, l'inverse ayant été fait par les rois pahlavis, désireux de donner une image moderne à l'Iran. Le tombak est un instrument de concert sérieux autant qu'un des instruments de fête favoris parmi les iraniens ; seule sa technique de jeu différe grandement.

Principaux interprètes.

Sources
•    Hossein Téhérâni, Méthode de zarb, Institut Mâhour.
•    DVD of Tombak / Madjid Khaladj - Coproduction : Le Salon de Musique & Ecole de Tombak | Langues : français, anglais, espagnol | Livret de 80 pages (français/anglais.)| EDV 937 CV.
•    CD Infinit Breath / Madjid Khaladj, NAFAS / Bâ Music Records.

Wikipedia

Tanboor

 

Mohammad Esmaili


Ali alaoui et Moultaqa Salam



Des liens sur les percussions et ryhtmes orientaux:
 

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Lien direct vers les rythmes



Khafif : rythmes du moyen orient, foire aux questions.


La fabrication des tablas traditionnelles
 
 



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